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L’épopée Bugatti

Bugatti, mécanicien inspiré, assemble dans une cave le premier de ses « pur-sang »

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Ettore Bugatti, pionnier de l’automobile : Ettore Bugatti n’est même pas ingénieur lorsqu’il est saisi à quatorze ans par le démon de la mécanique. Quatre ans plus tard, il réalise deux voitures qui séduisent le grand industriel de Dietrich, et il n’est pas encore majeur quand celui-ci lui propose son premier contrat. C’est l’époque héroïque de l’automobile, celle où Bugatti, mécanicien inspiré, assemble dans une cave le premier de ses « pur-sang »… L’age industriel lui succède. Mais Bugatti y maintiendra, jusqu’au dernier jour, ce goût artisanal de la perfection qui rendra ses voitures légendaires. Son usine de Molsheim, d’où sortent des modèles victorieux dans toutes les compétitions internationales, devient le lieu de rencontre enthousiaste de l’automobile. Etorre Bugatti , que tout le monde appelle « Le Patron » y règne avec l’autorité d’un capitaine d’industrie doublé d’un patriarche. Peu de visiteurs, des plus modestes coureurs aux têtes couronnées, ont pu résister à cet « envoûtement » que la fille du créateur évoque ici à travers ses souvenirs personnels. Lorsque, au lendemain de la seconde guerre mondiale, s’éteint Etorre Bugatti, ce n’est pas seulement un pionnier de l’automobile qui disparaît. Une époque s’achève : celle de ces véhicules de race fabriqués presque individuellement par un passionné de la mécanique auto pour d’autres passionnés. D’où l’extraordinaire destin posthume de ces splendides voitures : dans le monde entier, des fanatiques recherchent, rachètent, réparent amoureusement les modèles Bugatti, comme les témoins d’un âge d’or perdu. Bugatti, mécanicien inspiré

Le duel Bugatti-Voisin

Le duel Bugatti-Voisin
Etorre Bugatti et Gabriel Voisin, une même passion : Deux génies s’affrontent, il est peu d’hommes dans l’histoire d’une technique, d’une industrie ou d’un sport qui soient sortis du cadre de leur spécialité pour entrer dans l’Histoire tout court. Ces hommes hors du commun, ces personnalités extraordinaires, le monde de l’automobile en a connu une poignée. Etorre Bugatti et Gabriel Voisin sont de ceux-là : deux personnages dissemblables et qui se ressemblent, contradictoires mais habités d’une même passion.
Etorre BUGATTI (15 septembre 1880 – 21 août 1947) est issu d’une famille d’artistes. Un souci quasi-maniaque de la beauté présidera à la création de toutes ses automobiles. Jusqu’aux confins du paradoxe. Certes ce « tank » de 1923 n’est pas beau au regard froid de la critique mais il émane une sorte de beauté mathématique issue d’une logique occulte et implacable.
Gabriel VOISIN (05 février 1880 – 25 décembre 1973) anticonformiste, tempétueux et solitaire n’accepte aucun compromis, aucune compromission. En 1922 il vient à la compétition automobile et il gagne le grand prix de tourisme à Strasbourg. Et quand tout le monde s’attend à le voir récidiver en 1923, Gabriel Voisin décide de s’attaquer à la discipline suprême : le Grand Prix de vitesse avec le souci permanent et inconscient de surprendre. En seulement six mois, il crée une voiture inédite avec l’aide d’André Lefèvre qui sera plus tard l’un des cerveaux de la traction avant Citroën. En 1923 leur rencontre au Grand Prix de l’A.C.F. donne à cette saison sportive une dimension technique et humaine qui va presque éclipser la fantastique concentration de travail et de création fournie par les autres constructeurs. Pour la première fois, la lumière est faite sur cette course charnière de l’Histoire de l’Automobile qui, des mois durant, mobilisa la Touraine toute entière. Le duel Bugatti-Voisin